Nous nous apprêtons à suivre une nouvelle saison de F1. Johnny Rives nous y convie avec son regard aiguisé et son expérience incomparable. Que ceux qui nous expliquent l’importance du passé pour comprendre le présent révisent leur théorème, sur Classic Courses le présent éclaire aussi le passé. Mais ces premiers essais de Barcelone sont-ils le reflet de ce que sera le début de saison ?
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FERRARI VENT EN POUPE ?
La première semaine d’essais précédant l’ouverture du championnat du monde F1 2017 a été, ça n’est pas une surprise, marquée du sceau des Mercedes. Les « flèches d’argent » se sont montrées les plus performantes (Bottas, meilleur temps de la semaine) et les plus endurantes (elles ont totalisé 324 tours du circuit de Montmelo en quatre jours, soit environ la distance de cinq Grands Prix d’Espagne). On notera en passant que les augures avaient pronostiqué un gain de quelques 4 secondes au tour avec les nouvelles F1. Rapportée à la pole de 2016 (1’22’’000), le bond en avant des performances se situe pour le moment à 2’’3. La prochaine séance, la semaine prochaine, nous en dira plus…
Aussi forte ait été l’impression qu’elles ont produite, les Mercedes n’ont cependant pas éclipsé les Ferrari chez qui Vettel et Raïkkonen se sont hissés à un niveau de performance supérieur à ce dont ils étaient capables la saison dernière. Bien sûr, les « chronos » enregistrées au cours de cette semaine d’essais doivent être considérés avec circonspection. Car rien ne dit que les F1 qu’on y a vues étaient toutes conformes avec le règlement technique qu’elles seront en revanche tenues de respecter pour le coup d’envoi de Melbourne en fin de mois. On pense ici essentiellement au poids minimal imposé. Ou encore aux ailerons – Renault ayant en ce domaine reçu un avertissement.
Vallteri Bottas, qui remplace chez Mercedes le jeune retraité Nico Rosberg, n’aura en tout cas pas déçu ses recruteurs, en se montrant plus rapide que les Ferrari. Mais l’avantage de la Mercedes est suffisamment minime (25/100 de seconde sur Vettel) pour donner de l’espoir aux tifosi. Hamilton, nullement stimulé par ces essais sans enjeu, s’est contenté d’une remise en train qu’un ennui électrique aura finalement écourtée, le dernier jour. Ce qui a vaguement entaché la prestation des Mercedes, jusque là infaillibles.
Comme Hamilton, sur la réserve, l’écurie Red Bull a paru également ne pas courir après un coup d’éclat. Ricciardo et Verstappen ont mené scrupuleusement le travail qui leur était demandé sans autre ambition. Est-ce le cas des Renault ? Difficile à affirmer. Très en retrait les deux premiers jours, les F1 jaune et noir ont montré un bout du nez que l’on n’attendait pas forcément en fin de semaine.
Chez les Français, Grosjean et Ocon ont paru satisfaits de leurs nouvelles machines, sans que l’on puisse établir en pleine certitude un pronostic les concernant.
Finalement, la déception la plus marquante de la semaine a été produite par le jeune Canadien Lance Stroll, auteur de plusieurs sorties de route – dont une ayant sérieusement endommagé sa Williams. C’est le métier qui rentre, diront ses supporters.
Johnny RIVES.
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