Le Championnat du Monde d’Endurance (WEC) reprend ses droits avec sa désormais traditionnelle séance de déverminage du Paul Ricard. De quoi remuer les tripes des nostalgiques et passionnés de tous bords. Jeunesse, maturité et sagesse se côtoient en une gymnastique bien ordonnée allant du paddock à la buvette puis à la terrasse qui surplombe la ligne de départ et enfin à la sainte allée des stands ouverte pendant une heure au public. Parlons en de ce public. De plus en plus nombreux. Toujours bon – enfant. Parfois passionné. Il est entré gratuitement et déambule partout. Les enfants cavalent, les mamans ont de quoi s’occuper. Les maris expliquent à leurs épouses qui font mine d’être intéressées. Les copains se marrent. Les belles voitures du parking font parler ceux qui savent. Comme le site est immense et le public disséminé, on ne se rend compte de la réalité du monde présent qu’au moment de pénétrer dans l’allée des stands. Elle est noire de monde. Les pilotes sagement attablés dédicacent les programmes à un public étonnamment discipliné. La FIA – WEC comme les gestionnaires du Paul Ricard semblent avoir compris la recette. On se demande même si la F1 ne pourrait pas – un peu – s’en inspirer. Mais à la FIA les bureaux ne doivent pas être au même étage…
Olivier Rogar
En piste
Néanmoins le plus important se situe sur la piste. Les Porsche 919 ont écrasé la concurrence en 2015 et , connaissant Porsche, s’apprêtent à en faire autant en 2016. Les Audi tournent comme des horloges mais à 1.5 seconde. Leur silence est impressionnant. J’aime le son des « vraies » voitures de course. Mais il faut reconnaître que ces modules rouges et noirs ont une vélocité qui s’exprime dans un silence impressionnant. Très approximativement 10 secondes les séparent des meilleures LMP2 et 20 secondes des GT. Ca se voit à l’oeil nu.
Les Toyota ont eu à plusieurs reprises le meilleur temps de la journée avant que les Porsche ne le leur reprennent. Il semblerait que leurs chronos partiels ont été les meilleurs. Mais jamais le cumul des partiels. Allez comprendre… Intox ? Probablement. Les vitesses de pointe annoncées donnent un indice : 340 km/h pour la Toyota de Sarrazin contre 301 pour la Porsche de Mark Lieb. Les configurations sont très différentes. Toyota s’entraîne pour le Mans. Porsche non. Du moins sur ce circuit. Tout a été changé par rapport à la décevante version 2015. Les objectifs sont clairs et ambitieux, à n’en pas douter. Le discours restant très humble. Elles sont à moins de 9/10 de seconde des Porsche mais tournent en 1,7 sec de moins que l’an passé. Alors que Porsche et Audi sont plus ou moins dans les temps de 2015.
Côté LMP2, Signatech, G-Drive Racing, RGR Sport by Morand ou SMP Racing semblent dans un mouchoir de poche. Le leader est Signatech – Alpine.
En LMGTE Pro, on retrouve, comme au bon vieux temps, Ferrari et Ford. Les Aston suivent.
Résultats 2015
Courses du Championnat 2016
- 6 Heures de Silverstone GBR 17/04/2016
- WEC 6 Heures de Spa-Francorchamps BEL 07/05/2016
- 24 Heures du Mans FRA 18/06/2016
- 6 Heures du Nürburgring DEU 24/07/2016
-
6 Heures de Mexico MEX 03/09/2016
- 6 Heures du Circuit des Ameriques USA 17/09/2016
- 6 Heures de Fuji JPN 16/10/2016
- 6 Heures de Shanghai CHN 06/11/2016
- 6 Heures de Bahreïn BHR 19/11/2016