La chronique de Patrice Vatan du 8/10/2019
Le bras armé de l’UTAC, Paris Auto Events, fait bien les choses au US Motor Show que nous ne connaissions pas et que nous imaginions consister en trois Mustang de fin de saison et deux baraques à frites. Lourde erreur.
Ça commence dès la montée de l’autodrome quand une oie me prend à témoin, c’est une Pontiac GTO ou une Chevrolet Trans Am qui grimpe ? Sa copine cherche.
Arrivé au sommet ce sont des grues qui inquiètent, surplombant un chantier pharaonique de 304 logements dont certains – privilégiés ? – donneront directement sur l’anneau. Pensée pour Gérard Crombac qui remisait sa Lotus dans un des boxes sous l’anneau en un temps où Montlhéry régnait sur une nature quasi vierge.
Ici le parc n’a de fermé que le nom. Il semble que toute l’Amérique s’y soit donné rendez-vous. Des bikers par flopées, tous plus effrayants de l’arrière les uns que les autres. La littérature et les logos affichés au dos des cuirs justifieraient une étude ethnologique. Entre Games of Throne et les Vikings de Richard Fleischer.
Cinéma US qui surgit à tout bout de carrosserie. Comment ne pas penser à Des souris et des hommes en matant ceux qui posent en photo.
A l’arrière des Mercury Marauder, bibine en main, tatouage en vue et slims ajustés on n’est pas vraiment hors sujet.
Ajustée, une dame masque la Mustang numéro 184 pilotée par un certain Jean-Louis Duroc, mais ne l’occulte pas. Quelques bribes des mots lâchés par Igor Biétry fendent l’éther saturé de graisse épaisse et de borborygmes made in Detroit. On suppute que la Tesla l’a emporté au run sur ses concurrentes thermiques en stock block. Incroyable ce que ces machines sans bruit, sans odeur sans fureur arrachent !
D’ailleurs nous nous arrachons. Big surprise that US Motor Show. We’ll be back next year !