Nous allons, sous forme de feuilleton, nous transporter dans un monde parallèle au notre, dans l’univers du premier cercle qui entourait le grand Enzo Ferrari.
Nous allons sentir les pneus surchauffés à Fiorano et visiter la salle de chronométrage, faire deux pas au bras du Commandatore, écouter discrètement ses conversations avec Agnelli , diner au Cavallino, avoir peur en Audi a côté de Tambay dans l’épingle de la Source, nous moquer de la Brenda Vernor en revenant du GP de Hongrie, prêter notre voiture à Gilles Villeneuve, acheter une 288 Gto, tutoyer Mauro Forghieri, bref, vivre aux côtés du Signore Rossano Candrini né et vivant à Modène, personnage haut en couleur dont je me suis amusé à traduire de l’italien les notes qu’il distille sur la toile à ses amis depuis quelques années.
Jean-Paul Orjebin, traducteur des souvenirs de Rossano Candrini
Rossano Candrini a maintenant 73 ans, modenais pur-sang, il a aidé son père Mario puis repris le négoce de pneus familial, il a monté une belle affaire de ventes de voitures sportives d’occasion, il fut concessionnaire Bugatti et Lotus, tout cela dans et autour de cette bonne ville de Modène. Bon pédagogue, il apprenait à conduire son fils Gabriele de 13 ans sur une Testarossa dans les rues d’une zone … celle de Modène. Il a aujourd’hui cédé toute ses activités à ses descendants et ses associés. Il consacre son temps à sa famille, ses chiens, ses amis et à écrire ses souvenirs.
Il a rencontré Enzo Ferrari en 1963 lorsqu’il avait 16 ans et l’a fréquenté presque quotidiennement de 1968 jusqu’en juillet 1988.
Il a possédé presque tout ce que l’industrie automobile italienne de prestige a fabriqué mais a aimé par-dessus tout sa Porsche 3.3 Turbo Rouge. Il a vécu avec la Scuderia tous les Grand Prix possibles mais aujourd’hui il les regarde à la télé et il l’avoue avec de moins en moins de plaisir. Il a connu tous les pilotes Ferrari mais deux ont touché son cœur plus que les autres, Gilles Villeneuve et Patrick Tambay.
Les traductions de ses notes essaieront de rester fidèles à l’esprit et l’humour de Rossano, les passages en dialecte Modenese qu’utilisent les protagonistes lorsque l’Italien ne suffit plus à exprimer la fulgurance d’un moment, seront respectés au mieux qu’il m’est possible.
Je vous propose pour quelques épisodes de vivre en immersion sur la Terra dei Motori.