21 février 2016

Rétromobile 2016 : Rencontres (3)

Des milliers de pas rythment le regard de l’exposant. La France Rétromobile défile. Echange de perspectives ; les lignes de fuite ne sont plus celles des voitures que l’on caresse du regard mais celles des visiteurs que l’on découvre connus, anonymes ou lecteurs. Nous y sommes. Le blog fait salon.

Les habitués, aguerris par les années tiennent bon la barre face à la déferlante. Habillés pour ce microclimat, équipés contre tout imprévu, endurants comme des cap horniers, ils sont présents de 10 à 22h00 sans faiblir, sinon devant un petit canon. Ce sont les boss.  N’est-ce pas Bernard ?

Les nouveaux, ont trop froid ou trop chaud, faim, soif, ou – pis – n’éprouvent plus rien, étourdis par la marée, les discussions qui débutent, sont interrompues, ne reprennent que pour s’échouer sur d’autres récifs… Et plus que tout cela, ils cèdent à la tentation de la visite, de la balade, de l’esquive… bref, ils se font la belle pour en profiter eux-aussi. Passion et impatience, quand vous nous tenez !

Mal au dos, aux pieds ou ailleurs, imminence d’un apéro ils sont vite rattrapés par les boss et ramenés au stand – T57 pour nous –  sur lequel d’autres rencontres encore les attendent.

Olivier Rogar

« Pépé la Gord »

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Il y a quelques années, j’avais demandé qui était ce personnage et on m’avait répondu, « mais c’est Pépé la Gord ». Titre irrévérencieux mais titre tout de même. L’un des grands avantages d’avoir un stand est justement que les coureurs de salon puissent y faire un arrêt.  Ce fut le cas de Jean-Louis Hamoniaux, alias « Pépé la Gord ». Son chapeau peut donner un indice, il est décoré d’une calandre de Gordini. Mais quelle est son histoire ? Peu à peu les souvenirs s’égrenent. Les photos usées sorties d’un large portefeuille les accompagnent.

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Jean-Louis Hamoniaux, propriétaire d’une Gordini T 15, racontez-nous.

« J’étais en voyage en Angleterre en 1978 et j’ai acheté une revue, Classic cars ou Classic and Sport cars. En lisant les petites annonces je tombe sur cette barquette Gordini. J’appelle. Elle est vendue. Mais ce n’est pas sûr. Finalement la vente ne se fait pas. Le propriétaire me recontacte. Je me fais accompagner par Amédée Gordini lui-même qui me permet d’authentifier la voiture. Je l’achète et la ramène. La voiture appartenait à un certain Gallagher. Du coup je suis allé voir Rory Gallagher en concert. Mais ça n’avait pas de rapport. J’ai quand même suivi la carrière de Rory Gallagher ».

 « Ah tiens moi aussi j’ai vu Rory Gallagher en concert » m’entendis je répondre, songeur…

20160204_125114Mais de quelle voiture s’agit – il ?

Comme souvent chez Gordini, les voitures étaient adaptées en fonction des circonstances. Celle – ci avait commencé sa carrière sous forme de monoplace et « aurait » même été utilisée en Argentine par Juan-Manuel Fangio à ses débuts en 1948 lors de la seconde « Temporada »   (1) . C’était une Simca Gordini T15 avec un moteur 4 cylindres double arbres 1491 cc développant environ 140 cv.

Par la suite elle a été convertie en barquette à carrosserie alu et vendue à André Guelfi (2) qui a couru le Mans avec en 1953 sous le n° 67. Il a abandonné à la 9e heure alors qu’il était 46e.

L’utilisez- vous souvent ?

Pas trop . On a fait des sorties avec Jean Sage. Et elle a été présentée à l’hommage Gordini à Monthléry   2012. Vous savez elle est toujours immatriculée au nom de Gordini.

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Comment est-ce possible ?

Nous n’aurons pas de réponse ni d’explication pour cette dernière question. Notre homme s’efface discrètement lorsque d’autres visiteurs rejoignent le stand.

Je me suis laissé dire que la voiture n’était pas dans un état formidable lors de son achat et qu’un accord avait été conclu dans les années 90 avec Jean Sage qui en avait suivi -et sans doute financé – la restauration. Peut-être un accord viager avait-il été passé entre eux, notre homme étant notaire… Si c’est exact l’improbable scénario n’aurait pas déplu à Pierre Tchernia.

Quant à moi, je ne peux m’empêcher de penser à un équipage « Dédé la Sardine – Pépé la Gord » au Mans Classic…

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Quelques uns de nos visiteurs 

 Jean Louis Moncet ( Canal+)

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Lionel Froissard ( ex Libération) 

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Eric Bhat, Thibaut Larue ( Sport Auto)

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François Mazet

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Bernard Fiorentino

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Christian Ethuin 

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Jean Claude Andruet

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Manou Zurini, Philippe Streiff

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 Mme de la Borderie, Heini Mader

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François Flament Dppi

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 Denis Chevrier – Ex-Renault F1, actuellement FIA

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Patrice Vatan

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Jean Paul Orjebin 

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Jean-Pierre Jabouille

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Des rédacteurs présents et au travail 

Johnny Rives dédicace son »Beltoise » 

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Jacques Vassal et Pierre Ménard 

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Pierre Ménard, auteur de ce magnifique poster

Beltoise poster F1 1968-1974 Fond gris D

Un tôlier heureux

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Et enfin, un salon c’est aussi celà

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Celles dont on aurait pu parler

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Des remerciements spéciaux à

Aurélie Litzler – Service Communication Honda France

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Notes

1 : Dans le livre de Pierre Ménard et Jacques Vassal, « Fangio, la courses faite homme » aux éditions Chronosports, Christian Huet explique p 31 «  Avant cette Temporada, Amédée Gordini n’avait jamais vu courir Juan Manuel Fangio. Comme vous le savez, le gouvernement de Peron payait pour faire venir deux voitures par équipe , dont une devait être confiée à un pilote local. Fangio a été choisi par Gordini à cause …de son regard ! » ( Fonds Johnny Rives)

» Il rajoute : «à l’origine, elle était équipée d’une carrosserie monoplace, apparemment, celle utilisée par Juan-Manuel Fangio à Rosario lors de son premier GP ! »

2 : Autrement connu sous le surnom « Dédé la sardine » que lui avait valu son entreprise de conserves.

Illustrations © Olivier Rogar






















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