Rétromobile c’est le saisissement autour de pièces rarissimes sinon uniques, la passion des beaux objets, mobiles ou non, les questionnements sur le sport, les rallyes, les inscriptions, le calendrier 2020. Pour 99% des visiteurs.
Pour les 1% qui restent, ce sont aussi, en plus, des interrogations sur l’évolution du « marché », de la fiscalité, de la réglementation… Ca bouge, ça flotte. On ne sait pas trop où on en est…
Mais pour tous, le bonheur le plus palpable est celui de retrouver les copains. Là, pas de question : on partage, on départage, on se marre. De stand en stand, se déplacent en binôme, en ligue ou en procession, des gusses à l’oeil pétillant qui n’ont jamais cessé d’avoir vingt ans.
Olivier Rogar
Vous pourriez aussi aimer
1 Rétromobile 2020 : Alfa Romeo Bimotore
2 Rétromobile 2020 : Quand on aime…
3 Rétromobile 2020 : Marchands d’art
4 Rétromobile 2020 : Vente Artcurial et les – de 25 000 €
5 Rétromobile 2020 : Le marketing pète les plombs
6 Rétromobile 2020 : Les « authentiques »
7 Rétromobile 2020 : Le Grand Style
Classic Courses et Corrèze-Dordogne
Et Jean-Paul Brunerie !
A Rétromobile ou ailleurs, mettre ainsi en avant Jean-Paul Brunerie va le gêner, on le connait et c’est parce qu’il est comme cela qu’on l’aime. Pas seulement nous chez Classic Courses. Mais tout le monde ! Il fallait voir le stand également animé par Pascal Breuil et Carlos Duarte ne JAMAIS désemplir.
Du matin au soir, c’était toujours l’heure de quelque chose. Du café. Des rillettes. Du sauciflard. Du pinard. Ces trois là font autant pour leurs départements que toutes les campagnes publicitaires qu’on peut imaginer. D’ailleurs je pense qu’il faudrait aussi les filmer !
L’idée de génie, c’est Jean-Paul Brunerie qui l’a eue il y a quelques années. En ces temps où la bagnole est à jeter pour tous les moutons de panurge imprégnés de bons sentiments et de bien-pensance, lui a tout pris à contre-pied.
La voiture a perdu de son charme, rendons-le lui. Oublions les échangeurs autoroutiers, les panneaux 4*3, les complexes machin-truc, les centres commerciaux et tout ce qui a flingué les coeurs de ville comme les campagnes et retrouvons les petites routes. Celles qui incitent à profiter de la beauté qui les entoure. Et faisons pour cela appel à des épicuriens qui sauront également faire vivre restaurants, hôtels, petits commerces et maisons d’hôtes… Vous l’avez compris, le concept était né : la voiture ancienne et ses amateurs à la source d’un autre genre de développement touristique. ( Voir Correze et Dordogne – Perigord )
Et comme ça marche, ils sont de tous les salons où l’on cause « anciennes ». Si aujourd’hui des chaines hôtelières, des relais, exposent aussi dans les salons, c’est l’exemple de la Corrèze puis de la Dordogne-Perigord qui est suivi. On se demande ce qu’attendent les autres départements…
Pour notre part, nous n’avons pas attendu. Un coin de stand nous a été alloué. D’où nous avons rayonné sur tout Rétromobile. Point fixe. Point de rendez-vous. Point de rencontre. Ce stand était un véritable « spot » qui nous a permis de vivre de très bons moments en rencontrant nos lecteurs, nos partenaires et ceux qui vont le devenir !
Trois mecs en Tobec
Jean-Claude Amilhat, Igor Bietry et Thierry Dubois. Ces trois là sont un peu fondus aussi. On connait certains de leurs exploits récents ( Félicie, Joséphine…) mais c’était en voiture.
Accompagnés de Philippe, Clément et Bruno qui en voiture ouvreuse, qui en camion balai-atelier et s’inscrivant dans les traces de Georges Monneret, ils vont s’élancer de Rétromobile, Porte de Versailles, vers l’Alpe d’Huez et ses vingt et un virages en lacets.
Quand j’écris « s’élancer », c’est une image. Leurs montures seront des Motobécane 125 de la fin des années 40… 1948 précisément. Huguette, Cécile, Suzon et Caroline. Quatre drôles de dames en version suspendue tout de même. Mais levier de vitesses contre le réservoir et vitesse de pointe de 56 km/h – J’ai toujours du mal à le croire – Camion d’accompagnement d’époque aussi. Avec la 4e Tobec de secours.
Après la bonne humeur des photos et du pot de départ, qui n’avait jamais si bien porté son nom, tous étaient un peu inquiets. Comparses d’un côté, témoins du « drame » de l’autre. Même par de petites routes, choisies en connaisseur par Thierry Dubois, la petite allure des frêles machines allait particulièrement les exposer, elles et leurs preux chevaliers, aux dépassements des monstres mécaniques actuels…
Que se passa-t-il ? Comment cela se passa-t-il ? On n’a pas de détail. Tous arrivèrent à bon port. Une moto lâcha sans drame. 33% de perte. C’est toléré en la circonstance. Rompus. Perclus. Fourbus. Mais invaincus ! Il est à craindre que les compères nous en préparent d’autres !
Sorti du salon, je me trouvais devant l’hôtel Mercure, attendant un taxi. Lumière blaffarde, peu de véhicules. Arrive ce vieux camion. L’assistance des Tobecs. « Minuit à Paris » le film de Woody Allen m’y avait préparé. Mimile, Gregor, Lesurque et Jean-Pierre allaient m’embarquer au passage devant l’usine Gordini du boulevard Victor et m’amener dans leur poussif engin chargé d’une monoplace, vers Monaco… Mais non, ça ne marche que dans les films… Merci à Pierre Fisson ( Les Princes du Tumulte) de m’avoir fait rêver quelques secondes. Et à Johnny Rives ( et Michel Delannoy) de m’avoir fait connaître cet auteur.
Galerie des artistes
Alain Bertrand : « Poursuis ton rêve »
Les éditions Jamval nous avaient gratifiés, il y a deux ans lors de Rétromobile, d’un magnifique ouvrage sur l’oeuvre de Stanley Rose « Les roues de la vie ». Cette année Philipe Guyé et son équipe on effectué un travail aussi magistral avec le peintre Alain Bertrand.
L’univers de ce dernier est celui des Etats Unis que nous avons aimés et qui nous ont fait rêver. Les années 50 et 60. La liberté. Les avions et …surtout… les voitures. L’ouvrage est disponible en version normale « Passion » sous coffret carton et en version « Privilège » avec douze tirages d’art de grand format.
A noter deux ouvrages en préparation et vendus par souscription : « CIA , la réalisation d’un rêve » par Hervé Ogliastro et Laurent Heriou qui raconte l’histoire du lieu unique qu’était le Centre International de l’Automobile. Ainsi que « Jean Rolland, la passion inachevée » par Alain Legay avec une préface de Johnny Rives.
Yan Denes
On connait Yan Denes par son incroyable capacité de production d’oeuvres de qualité, à l’encre comme au pastel. Il est aussi connu des amateurs à la spécialité qui est devenue sienne, de peindre très majoritairement des Ferrari. Même si certains commencent à lui commander des tableaux d’autres marques. Vous allez sourire, mais l’un de ses autres sujet de prédilection est la réalisation de magnifiques portraits de chevaux. On reste décidément dans l’univers Ferrari.
Yann partage son stand avec Arnaud Meunier, auteur de livres…sur Ferrari. Quelque soit le modèle abordé, Arnaud entre dans le détail et présente de manière exhaustive le modèle sous toutes ses formes, n° de série et le cas échéant de moteur. Sa minutie dans le suivi de l’histoire de chaque modèle lui a même permis de démontrer quelle était la 250 LM réellement vainqueur d’une course alors que tous les livres mentionnent un autre numéro de châssis.
Arnaud Meunier
Benjamin Freudenthal
Benjamin Freudenthal a souvent les honneurs de cette rubrique, mais on ne peut résister au plaisir de vous faire découvrir sa dernière toile dont l’action se situe à Picadilly en 1965. Laissons le nous la présenter : « Quelques zooms sur ma dernière toile pour mieux voir les personnages…
L’histoire : En 1965, au cœur de Londres, un Mod et un Rocker pètent les plombs. Ils se sont reconnus, un an après leur première altercation sur les plages de Brighton. Ni une, ni deux, ils bondissent de leur montures respectives (Lambretta et BSA Clubman) pour en découdre à l’entrée de Piccadilly Circus.
Trois groupes de Pop/rock assistent à la bagarre : à gauche les « Rolling Stones » regardent la bagarre d’un sourire amusé. Les « Beatles », dans l’autobus Imperial ont l’air franchement effrayés. A droite, les « Who » récupère de leur dernier concert, vautrés sur la barrière piétonne. A côté du taxi, John Cleese (« Fawlty towers ») regarde la scène, complètement ahuri. Piccadilly clash est avant tout un hommage aux « Swinging london des années 60. «
Benjamin est aussi et pour la deuxième fois, l’auteur de l’affiche de Techno Classica Essen.