Les Coupes de l’USA
Montlhéry en mobylette, comme promis.
Coincées entre le Daily Express Trophy de dimanche dernier et Montjuich F1 le prochain week-end, les Coupes de l’USA font office de repos du guerrier pour votre serviteur qui gravit la côte menant au bonheur mécanique comme on monte l’escalier dans les romans canailles de Frédéric Dard.
Patrice Vatan
Un monde édénique lui ouvre ses bras. Le printemps a transformé le plateau de Saint-Eutrope en jardin extraordinaire piqueté de primevères mais aux curieux chants d’oiseaux ayant le volume de six cylindres allemands : la meute des Porsche Carrera Gr 4.
Officiant à cette occasion, Jean-Charles Laurens envoie sa voix sensuelle aux quatre coins, en alternance avec celle, très marquée Montlhéry, de son collège Jean Douai. Ils laissent la place à https://tinyurl.com/mu6jhj6w.
Voici qu’arrive Jean-Claude Lagniez qui a convoyé sa grosse Opel Commodore GSE, par ailleurs cascadeur chez Rémy Julienne. Une jolie blonde l’accompagne, qui joue avec un furet apprivoisé, Kiki Caron, l’ancienne championne de natation. Je ferai leur connaissance quelque temps plus tard lors d’une traversée Calais-Douvres.
En GT de série, Gérard Labrousse fait deuxième avec son Alpine 1600.
Dans 50 ans, la technologie grossie au niveau d’une hard science-fiction permettra de tout connaître d’un nom en le tapant sur le creux de sa main ; Gérard Labrousse sortira invariablement sous la forme plus connue de « Gérard Larrousse ». Erreur. Gérard Labrousse est un presque homonyme du Lyonnais fameux.
Mes notes font état d’une dépense de 6 francs sur le circuit, sans doute un casse-dalle.
Je ne reviendrai plus à Montlhéry avant des dizaines d’années, happé par la houle énorme de la F1 toute puissante qui dévorera mon calendrier jusqu’à la fin de la décennie.
Je ne remonterai plus la côte avant qu’un temps long n’ait chargé de sa patine l’autodrome, l’ait investi en ce monument historique qui accueillera mes cendres prochaines.
