Janvier !
Pour la première fois je ne fais pas la traversée de Paris à pieds, Christian Magnanou me permet de covoiturer dans sa belle Matra 530 jaune. Rendez-vous à Vincennes. A 6h30 le métro est en panne d’électricité…Oui. Un chauffeur Uber se pointe en 2 minutes chrono. Le Président Magnanou ne m’attendra pas. Nous sommes synchrones au point de rendez-vous.
Distribution du road book et c’est parti. Façon Audiard. Puzzle. Dispersion si vous voyez ce que je veux dire. On navigue seul dans la froidure. Ce qui ne m’empêche pas de proposer au pilote de virer ses deux demi toits targa. Refus. Ca caille vraiment. Dommage j’avais pris mon bonnet.
Tel Napoléon remontant depuis l’île d’Elbe, nous sommes seuls d’abord. Puis nous croisons une voiture au Vauban, juste devant le tombeau de l’Empereur. Chouette nous sommes deux. On en profite pour prendre un café. Froid toujours cinglant. On a faim. Place des invalides on est une dizaine.
Petite escale. Puis direction le Trocadéro. Une vingtaine.
On sent que la descente vers la Concorde par les Champs Elysées va être triomphale. Raté. On est à nouveau seul. A la Concorde ça change. Peu à peu les trottoirs se remplissent. On est pas loin de 200.
D’accord c’est plus la traversée de Paris façon Gabin-Bourvil (Janvier) que le vol de l’aigle mais la faute à qui ? A la folle-dingue de l’hôtel de ville nous dit-on. L’an passé des voitures camera auraient discrètement (lâchement ?) verbalisé toutes les anciennes garées à la Concorde…
Décidément cette traversée, quelle que soit l’époque est toujours aussi redoutable. Les Schpounzes en voulaient à nos jambons. Les escrologistes à la liberté de circuler. Fondamentale pourtant.
Ceci étant il y avait de belles autos. Devant l’ACF (Non elles n’étaient pas au Crillon.) quelques oeuvres de chez Pininfarina, 330, 365, BB et Maranello 550. J’ai un faible pour cette dernière. Rustre que je suis… Serait-il malhonnête de citer la superbe Aston DBS V8 qui a le courage d’affronter les diva ?
Quelques populaires françaises, allemandes ou américaines, seules ou côtoyant d’aristocratiques carrosseries nous montrent, s’il en était besoin, que le monde de la collection n’est pas sectaire.
J’ai bien aimé le rassemblement de Zündapp et autres aussi. Mais d’où venaient-ils ? Pas de Pologne comme l’indiquaient leurs plaques. Ca carburait pourtant bien. Les petits godets de 50 cc alimentaient bien les quelques trognes échappées des plaines de l’Oural. L’indice d’octane avait l’air trapu. Pas sûr qu’il n’y ait eu que de la pomme là-dedans.
Et dire qu’il va falloir attendre l’année prochaine pour voir la suite !
Au fait Patrice Vatan qui fait désormais l’éloge des filles de Maranello me laissera-t-il à nouveau « sa » place dans la 530 ? Je sens que ça va encore piquer entre Cosne-sur-Loire et Versailles !
Olivier ROGAR