LEWIS, TRAJECTOIRE PARFAITE
Son sixième titre de champion du monde, Lewis Hamilton l’a décroché au terme d’une saison quasi parfaite. Il est le seul à avoir marqué des points dans les 19 épreuves disputées jusqu’ici. Son pire faux pas, il l’a commis au GP d’Allemagne. Qu’une succession d’averses avait affreusement compliqué. Lewis y avait procédé à rien moins que six changements de pneus – assortis d’une pénalité pour être entré à la hussarde dans les stands.
Ce qui ne l’avait pas empêché d’entrer dans les points (9e) alors que son adversaire le plus constant et le plus redoutable de la saison, son équipier Vallteri Bottas, connaissait les affres de la sortie de route.
Voilà donc Hamilton, avec six titre de champion du monde, placé dans l’Histoire entre Michael Schumacher (7 titres) et Juan Manuel Fangio (5). Excusez du peu !
Johnny Rives.
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LES EPOQUES DE LA F1 SE REJOIGNENT-ELLES ?
Quand on écrit qu’Hamilton devance désormais Fangio, on hésite à aller trop loin dans les comparaisons. Car comment imaginer Fangio, le grand, l’inégalable, mais le corpulent Fangio, au volant d’une F1 d’aujourd’hui ? Certes l’inverse serait possible, Hamilton à bord d’une Mercedes W196 ou d’une Maserati 250F.
Car dans les années 1950, certains adversaires de Fangio présentaient des silhouettes aussi sveltes qu’Hamilton aujourd’hui – Stirling Moss ou Peter Collins, pour s’en tenir à deux Britanniques. Alors amusons nous à effacer le temps s’étant écoulé depuis grâce aux duels les plus fameux de l’Histoire de la F1.
MOSS, CLARK, STEWART.
Dans les années 1950, l’adversaire le plus opiniâtre de Fangio fut donc Stirling Moss – surnommé à l’époque le champion sans couronne. Ce que reflète notamment le résultat du GP de Pescara 1957 – 1.Moss (Vanwall), 2.Fangio (Maserati) – juste avant que Fangio ne coiffe son cinquième titre. Ce Stirling Moss pour qui on envisageait dès 1961 la vive concurrence d’un pilote d’exception, Jim Clark.
L’accident de Moss à Goodwood en avril 1962 annihila cette prévision. Peu après, Clark trouvait en son compatriote écossais Jackie Stewart une réplique quasi exacte – silhouette et style de pilotage. Comme le souligna le GP de France 1965 sur le circuit de Charade (1.Clark, 2. Stewart, loin devant deux autres champions du monde, Surtees et G.Hill).
LAUDA, PROST, SENNA
La rivalité de Stewart avec Emerson Fittipaldi au début des années 1970 mobilisa l’attention, comme le reflète le résultat du GP de Monaco 1973 (1.Stewart, 2. Fittipaldi à 1’’3). Le même Fittipaldi contre qui Niki Lauda dut lutter avec ardeur comme en témoigne le GP de Belgique 1974 (1.Fittipaldi, 2. Lauda à 0’’35).
Ce Lauda qui nous amène immanquablement à Alain Prost qu’il ne devança que d’un demi point au championnat 1984. Prost, le premier champion du monde français qui réussit même à se hisser presque au niveau de Fangio avec quatre titres. Avant d’avoir fort à faire face à Michael Schumacher (Canada 1993 : 1.Prost, 2.Schumi ; Portugal 1993 :1.Schumi, 2.Prost).
Lequel Schumacher n’eut finalement pas à rivaliser avec Ayrton Senna, tragiquement stoppé dans son parcours digne des plus grands le 1er mai 1994 à Imola.
SCHUMACHER, ALONSO, HAMILTON
L’Allemand, recordman absolu en titres de champion (1994, 1995, 2000, 2001, 2002, 2003, 2004) finit par être joliment confronté à Fernando Alonso. Dont la Renault triompha de sa Ferrari au championnat 2005.
Lequel Alonso affronta Lewis Hamilton dès 2007 dans un mémorable duel fratricide qui permit à Raïkkonen (Ferrari) de triompher de leurs deux McLaren d’un tout petit point pour le titre suprême. Après quoi Lewis savoura de belles revanches – six au total, donc !
Ainsi, de Fangio à Hamilton, la boucle est bouclée. D’un rival à l’autre, ils ont fini par se rejoindre dans les méandres de l’Histoire. Une belle théorie qui ne vaut, on vous l’accorde, que ce que chacun voudra bien y trouver.
RICCIARDO DEVANT LES McLAREN
Les performances de qualité n’ont pas manqué dans ce GP des Etats-Unis. En premier lieu celle de Valtteri Bottas, déterminé à battre Hamilton pour montrer à tous qu’il est bien mieux qu’un faire-valoir vis-à-vis de son champion du monde d’équipier.
Egalement celle de Verstappen, dont la Red Bull n’est pas tout à fait aussi performante qu’il l’espérait. Mais qui a pourtant réussi à finir sur les talons d’Hamilton. Et aussi celle de Daniel Ricciardo qui est parvenu, à moteur égal, à devancer les McLaren qui passent pour être meilleures que les Renault.
L’équipe française a hissé ses deux voitures dans les points grâce à Hulkenberg, 9e. Cette prestation d’ensemble sera-t-elle suffisante pour éviter tout risque de renoncement à la F1 que l’on prête à la nouvelle direction ? On veut le croire…
COTE D’AMOUR ET.. DE DÉSAMOUR !
A Austin, nous avons aimé :
*** Hamilton - Bottas - Verstappen - Mercedes ** Ricciardo - Norris - Renault * Leclerc - Sainz - Hulkenberg
A Austin, nous avons moins aimé :
° Ferrari - Haas
Classement « Classic Courses » après le GP des USA 2019 :
Nous avons aimé :
35 * Lewis Hamilton 28 * Bottas 24 * Leclerc 23 * Verstappen 20 * Vettel 12 * Albon - Mercedes 11 * Sainz 10 * Ricciardo 9 * Norris 6 * Honda - Hulkenberg 5 * Giovinazzi - Perez - Renault 4 * Kvyat 3 * Ferrari - Red Bull - La pluie - McLaren 2 * Stroll 1 * Circuit Gilles Villeneuve - Raikkonen - Alfa Romeo - Grosjean - Kubiça - L'ambiance de Monza - Gasly
Nous avons moins aimé :
-10 ° Ferrari - 9 ° Renault - 8 ° Règlement sportif - Haas - 7 ° Vettel - 6 ° Kvyat - 4 ° Stroll - Ricciardo - 3 ° Albon - La mensuétude des Commissaires ( Suite accident Gasly - Albon) - Perez - 2 ° Giovinazzi - La sévérité du déclassement des Alfa - McLaren - 1 ° Le circuit de Melbourne - Grosjean - Alfa-Romeo - La safety car - Magnussen - Le circuit de Singapour - Raikkonen - Honda - Leclerc - Sainz