DANS L’OMBRE DE VALTTERI BOTTAS
Il arborait un joli sourire après l’arrivée du GP d’Australie 2019, Lewis Hamilton. Joli car non feint. Pourtant, tout au long de la course il avait été confiné dans l’ombre de Valtteri Bottas . Un Bottas rayonnant, exceptionnel. Sans doute Hamilton souriait-il de constater que l’adversaire n°1 de l’équipe Mercedes avait été surclassé.
En effet, contrairement à ce qu’elles avaient laissé entrevoir lors des essais préliminaires, les Ferrari ont constamment joué les seconds rôles – en qualif et en course. Où elles se sont même inclinées devant l’inattendue Red Bull de Verstappen et son moteur Honda.
Bon d’accord, le circuit de Melbourne est affreusement ennuyeux. Avant le départ nombreux étaient ceux convenant qu’il n’est pas significatif. Mais tout de même, les tifosi s’attendaient sans doute à mieux… Significatif, Melbourne l’aura été pour au moins un homme : le Finlandais Valtteri Bottas qui y a signé la plus belle course de sa carrière.
Johnny RIVES.
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LES MERCEDES DÉVOILÉES.
Nous ne pensons pas qu’à Barcelone, en essais préliminaires, les Mercedes avaient caché leur jeu, dissimulé leurs atouts. Nous pensons plutôt qu’elles les avaient cherchés au fil des kilomètres. Au fil de leur mise au point. Et que ce travail obscur mais méthodique avait abouti au bout des huit jours de roulage en Catalogne. Pour éclore enfin au grand jour à Melbourne. Hamilton y a constamment dominé la situation aux essais. Vettel pouvait paraître assez proche de Lewis (2e temps aux essais libres n°1 et n°3). Ce ne fut plus le cas en qualif où le leader de la Scuderia concéda 8/10 à son rival en dépit de ses efforts. Et le jeune Charles Leclerc une seconde pleine. Ecart que l’on retrouva en course. Mais cette fois à l’avantage de l’autre Mercedes ! Valtteri Bottas la maîtrisa magnifiquement de bout en bout. Cependant que les Ferrari sombraient, Vettel ajoutant à son handicap de performances une erreur stratégique qui nous ramena une année en arrière : arrêt trop précoce pour changer de pneus. Après quoi sa course se transforma en chemin de croix. A la grande satisfaction de Verstappen.
UN PELOTON TRÈS DENSE.
Une des questions, à l’issue des essais de Barcelone, concernait la hiérarchie au sein du peloton. Qui allait émerger derrière les trois « grands » ? Première réponse, en Australie : Haas a très nettement pris le pas sur les autres outsiders où la bonne surprise a été de retrouver Racing Point (ex Force India) qui avait été en retrait en Catalogne mais que Lance Stroll a brillamment défendu à Melbourne (9e). Alors qu’à l’inverse McLaren, qui avait fait illusion en essais préliminaires, s’est totalement effacé au profit de Toro Rosso. On guettait avec intérêt les Renault et les Alfa Romeo. Elles ont tenu leur rang (Hulkenberg 7e et Raïkkonen 8e derrière la Haas de Magnussen, qui s’est constamment maintenue hors de leur portée).
BAHREÏN, CIRCUIT DE VÉRITÉ ?
On guettait avec curiosité la vedette locale Daniel Ricciardo parmi ce lot de prétendant. Mais il faudra encore attendre avant de pouvoir jauger son apport chez Renault. A Melbourne, l’équipe française a miraculeusement tiré son épingle du jeu grâce à l’opiniâtre Nico Hulkenberg. Qui a réussi la prouesse de résister à Raïkkonen lors du sprint final, alors que sa F1 a montré ses limites sur le circuit de Melbourne en ne signant que le 12e meilleur tour en course – 2’’9 en retrait de celui qui a rapporté un point au championnat du monde à Bottas : 1’25’’580 pour le Finlandais, 1’28’’444 pour « Hulk ». Un écart qui risque de troubler le sommeil de Ricciardo jusqu’à Bahreïn le 31 mars. Circuit plus significatif que Melbourne entend-on dire. Circuit de vérité ?
COTE D’AMOUR… ET DE DÉSAMOUR !
Nous avons aimé :
***Valtteri Bottas
**Max Verstappen
*Lewis Hamilton
Nous avons moins aimé :
°°°Ferrari
°°Giovinazzi
°Le circuit de Melbourne