Katiouchka Vesselovsky est un personnage. Elle a décidé d’aller à Goodwood pour la seconde fois en trois ans. Elle y a donc amené une trentaine d’amis et les a fait camper sur le circuit. Agissant comme elle le fait sur piste ou en rallye, elle a tout organisé, prévu, bousculé, aimé pour en faire un souvenir impérissable. Certains n’en sont pas encore revenus d’ailleurs…
Elle nous offre ici un regard spontané sur un spectacle qui l’a subjuguée. Un autre point de vue féminin sur cette manifestation hors normes. A Goodwood, aujourd’hui, le risque principal est de « s’habituer » à l’exceptionnel. Aucun risque pour notre correspondante, la passion affleure chaque phrase et elle a su transmettre son coup d’oeil à son fils Arthur- 16 ans – qui nous ramène de bonnes photos.
Décider de participer à Goodwood revival est déjà une fête !
Il y a les mois de préparation , l’organisation de cette traversée de la manche avec si possible un véhicule pré 80…et puis aussi celle de ce « dress code » que tout le monde respecte..pré 70…une manière magnifique de rendre hommage aux pilotes et à leur époque et de coller au mieux aux autos si belles…pré 63
Dans cette recherche très personnelle chacun met un peu de sa vision de cette époque et même si nous n’étions pas encore nés juste après guerre, pouvoir revivre un peu de cette ambiance est particulièrement émouvant.Cette année, ma traversée de Dieppe à Newhaven se fit en ferry et au volant d’un superbe Combi rouge WW de 66…quasi intact…pour vivre ce week end au coeur du circuit en campant « luxe » à quelques mètres de la piste…
Les anglais savent camper avec élégance..sisisi…mais le plus fantastique une fois au bord de la piste ou dans les paddocks c’est de retrouver la ferveur de la course avec ces bolides vintage…dont les pilotes ont souvent le même âge..qui sourient à la vie en enfilant leur combinaisons et leur vieux casques.
Goodwood c’est un circuit..mais aussi une piste d’avion en son centre…et la musique partout ! celle des moteurs bien sûr , d’avions, d’autos, de motos…mais également et encore celle du jazz, du blues du rock car çà et là de petits orchestres ou chanteurs captent aussi votre attention et ça danse et swingue partout !
Tout est bonheur ! Une organisation parfaite qui se fait totalement oublier tant c’est bien fait…une fois votre billet scanné.vous obtenez la liberté d’aller et venir quasiment partout…de tout voir…tout ressentir..
Liberté de se coucher dans l’herbe à quelques mètres de la piste et d’y pique niquer…liberté de discuter avec les pilotes (Jean Alesi m’a embrassée ! )..liberté de caresser leurs autos, liberté d’ échanger avec les commissaires de piste en pleine course…liberté de monter dans une remorque tirée par un tracteur et de faire le tour du circuit gratuitement tout le temps….liberté de lever les yeux au ciel et de voir passer une forteresse ou des Spitfire en voltige…liberté de se balader dans les allées du village et de chiner dans les boutiques vintage des souvenirs introuvables ailleurs
La liberté est telle qu’a votre retour vous aurez du mal à rentrer dans le rang..
Coté piste….ca n’arrête pas ! aucun temps mort…le speaker à la voix old-fashioned vous fait vivre chaque course intensément et une oreillette jointe au programme vous permet de l’entendre ou que vous soyez…perfect.
Ce qui a été un très grand moment pour moi…assister au départ dans le paddock de la « Shelby cup » : des AC cobra…et d’un coup j’ai été captivée par la numéro 10…rouge…superbe…et que vois-je à son volant ? une femme d’un âge certain.
Presque cagoulée…maquillée…rouge à lèvres, pimpante..prête à prendre le départ…en pleine concentration et discussion avec ses mécanos…Je suis restée fascinée, comme j’aimerai dans quelques années, être cette femme là…Sandra Mc Neil sur une AC cobra de 63…impériale.
Presque cagoulée…maquillée…rouge à lèvres, pimpante..prête à prendre le départ…en pleine concentration et discussion avec ses mécanos…Je suis restée fascinée, comme j’aimerai dans quelques années, être cette femme là…Sandra Mc Neil sur une AC cobra de 63…impériale.Autre moment très fort ; le « Tribute to Dan Gurney » pilote de légende pour fêter le 50eme anniversaire de son premier grand prix gagné à Rouen en 1962. Et il a aussi gagné le mans en 67 au volant d’une ford GT 40.
Les pilotes qui foncent, à fond, tout le temps. Peu importe la valeur de leur bolide. Rien ne compte…que la course, la course et encore la course ! Et à la fin moment de grâce ; le tour d’honneur.Tout le monde applaudit à tout rompre…on lève la main…les pilotes se tournent vers vous et vous êtes seule au monde quand ils vous rendent votre salut les bras levés ; waouuu..J’en ai encore des frissons.
Bien sur aussi 
les Ferrari 250 GTO dont celle de Nick Mason pilotée par notre Jean Alesi qui s’est fait mettre un peu la pâtée..mais ça « arsouillait grave « comme dit mon fils de 16 ans que j’ai emmené la première fois il y a deux ans et qui ne peux imaginer ne pas le refaire à chaque fois avec moi…Il a pris ces somptueuses photos. Totalement passionné, ça fait vraiment plaisir.
les Ferrari 250 GTO dont celle de Nick Mason pilotée par notre Jean Alesi qui s’est fait mettre un peu la pâtée..mais ça « arsouillait grave « comme dit mon fils de 16 ans que j’ai emmené la première fois il y a deux ans et qui ne peux imaginer ne pas le refaire à chaque fois avec moi…Il a pris ces somptueuses photos. Totalement passionné, ça fait vraiment plaisir.Je n’ai pas même évoqué les courses de motos . Hallucinantes. Les « flèches d’argent » menées par les plus grand pilotes, tels Ludwig, Mass, Ickx, Lang.
On devient vite accro à cette ambiance de feu.
L’année prochaine ? J’y retourne. Suivez moi vous découvrirez un monde à part, fait d’élégance, de passion et de coeur…un coin de paradis…promis !
Katiouchka Vesselovsky
Photos @ Arthur Gourlaouen
wpDiscuz
