29 août 2017

Johnny Rives F1, Belgique 2017

AVANTAGE   MERCEDES

S’il veut vraiment nous en convaincre, il faudra que Sebastian Vettel reprenne ses explications. Car on ne voit vraiment pas sur quoi il a pu se baser pour affirmer, après sa belle deuxième place au GP de Belgique 2017, que « la Ferrari était meilleure que la Mercedes ». Tout au long du duel tendu qu’ils se sont livrés à Francorchamps, Lewis Hamilton et lui, nous avons ressenti exactement l’inverse : tenue de route et moteur, la Mercedes possédait un léger, très léger, mais indiscutable avantage sur la Ferrari. Aussi peu perceptible fut-il, un avantage qui permit à Hamilton de constamment mais difficilement maîtriser la pression qu’exerça sur lui son grand rival Allemand. Cela au prix d’une tension nerveuse si extrême que l’Anglais ne put en cacher les stigmates dans la salle de détente et même, quelques minutes plus tard, jusqu’au podium. Où il exprima sa satisfaction sans débordement quoiqu’avec une conviction profondément écrite sur les traits de son visage. Plus crédible que s’il avait gesticulé comme cela arrive souvent aux vainqueurs. Cependant, la victoire d’Hamilton, pour convaincante et superbe qu’elle fut, n’efface aucune incertitude à l’approche de Monza. Où les tifosi guetteront avec espoir ce petit tour de magie qui permettrait à la Scuderia Ferrari de confirmer les propos de Vettel. Pour cela, il faudra à Allemand – ou pourquoi pas à Raïkkonen ? – réussir ce qui lui a été clairement impossible à Francorchamps : faire mieux qu’Hamilton.

                                                         Johnny RIVES.

Extraits video de la course

LA VIE EN ROSE

GP Belgique 2017 - Perez - Ocon Force India @ DR

GP Belgique 2017 – Perez – Ocon Force India @ DR

En dépit de la couleur de leurs carrosseries et des excellents résultats obtenus depuis le début de la saison, tout n’est pas forcément rose chez Force India. On s’en doutait puis quelques Grands Prix. On en a eu la démonstration périlleuse à Francorchamps où la rivalité entre Sergio Perez et Esteban Ocon a atteint un niveau détestable. Si ce dernier se doutait probablement de la valeur de son équipier Mexicain en débarquant chez Force India, Perez a sans doute rencontré la mauvaise surprise que le jeune Français, aussi « rookie » fut-il, n’était pas un blanc bec qui se satisferait des seconds rôles. Plusieurs fois, les deux hommes se sont affrontés sans ménagement. Perez n’entendait rien concéder dans son rôle de leader d’équipe. Ce qu’il faisait avec une autorité redoutable.

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Pourtant, leur premier affrontement véritable, à Bakou, tourna en défaveur d’Ocon. Perez venait de lui fermer sèchement la porte quand, saisissant une opportunité favorable, Ocon se porta à sa hauteur. Et là, à son détriment, il ne put résister à la tentation de « serrer » son équipier pour lui montrer que, tout jeune qu’il soit, il savait jouer les « durs » lui aussi. L’accrochage permit à Perez de souligner et plus encore, la faute d’Ocon. Dans l’espoir sans doute de renforcer sa position d’ancien, donc de leader, aux yeux des responsables de Force India. Qui observaient une neutralité inexplicable. Celle-ci finit par déboucher sur les excès constatés en Belgique.

Déjà en Hongrie, Perez n’était pas sorti  blanc-bleu d’un contact entre sa machine et celle d’Ocon. Ce fut bien pire à Francorchamps, où s’il admit être responsable de leur premier accrochage (le plus impressionnant des deux) il se dédouana du second en prétendant qu’Ocon, pour le dépasser, s’était engagé « là où il n’y avait pas la place ». Omettant en l’espèce de  préciser que s’il n’y avait pas la place, c’était parce qu’il avait fait en sorte qu’il en soit ainsi, alors qu’Ocon était déjà à hauteur de ses roues arrière. On se demande comment Force India va procéder pour mettre fin à de tels incidents…

LE SOURIRE DE DANIEL

GP Belgique 2017 - Ricciardo Red Bull @ DR

GP Belgique 2017 – Ricciardo Red Bull @ DR

Sur le podium du GP de Belgique, à coté du faciès marqué d’Hamilton et du sourire déçu de Vettel, le visage radieux de Daniel Ricciardo faisait plaisir à voir. Une fois encore l’Australien avait sauvé la mise pour Red Bull, en obtenant un résultat au-dessus des possibilités de sa F1. N’avait-il pas devancé une Ferrari (Raïkkonen) et même une Mercedes (Bottas) grâce à une manœuvre osée et astucieuse à l’instant précis où Kimi croyait régler son compte à son compatriote Vallteri ? Cet exploit lui permettait de décrocher son sixième podium en douze Grands Prix (dont une victoire à Bakou), quand Verstappen, qui se montre pourtant souvent plus rapide que lui, n’en a décroché qu’un seul. Le Batave l’a précédé huit fois sur douze en qualification. Mais en course, Ricciardo a nettement retourné la situation à son avantage en terminant neuf fois sur douze dans les points (dont six podiums) quand Verstappen s’est contenté de marquer une fois sur deux (six résultats positifs, un seul podium). Cela se traduit par un score presque deux fois plus riche pour l’Australien : 132 points, contre 67 à Max. La question que l’on peut se poser est : la malchance est-elle la seule cause des insuccès de Verstappen ?

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HULKENBERG N’EST PLUS SEUL

GP Belgique 2017 - Hulkenberg Renault @ DR

GP Belgique 2017 – Hulkenberg Renault @ DR

C’est un peu l’inverse chez Renault où, depuis le début de la saison, seul Nico Hulkenberg a tiré correctement son épingle du jeu. Et cela jusqu’au GP de Belgique. Ou plus exactement jusqu’aux essais du GP de Belgique, où, surprise, Jolyon Palmer jusque là décevant, a constamment dominé son équipier allemand. Ce qu’Alain Prost a résumé ainsi : « Nous méritions les 7e et 8e places sur la grille… » (sous entendu avec Palmer 7e et Hulkenberg 8e). Ce qui n’est pas faux. Mais tel n’a pas été le cas à cause d’une rupture de boîte pour l’Anglais en Q3 qui lui a valu de se retrouver non pas 10e sur la grille, mais quinzième (5 place de pénalité à cause du changement de boîte). Dès lors ses chances se trouvaient affreusement compromises. Treizième en début de course, il fut l’un des tout premiers à changer de pneus (9e tour). Cela le plaça dès lors très loin d’Hulkenberg, qui, solide à son habitude, occupait sa septième place… que l’abandon de Verstappen transforma en sixième. Place qu’il conserva jusqu’au bout devant Grosjean, Mass et Ocon. Quant à Palmer, qui avait retrouvé en course sa discrétion habituelle (il se classa 13e), on ne demande qu’à le revoir aussi pimpant à Monza qu’il l’a été aux essais de Francorchamps. Sa seule chance de conserver sa place en 2018 est là.

RAÏKKONEN EN EXCES DE VITESSE

Dix secondes de stop and go – que l’intervention de la voiture de sécurité a réduite à rien – mais surtout trois points en moins sur son « permis » : Kimi Raïkkonen a fait les frais de la rigueur du règlement sportif de la F1. Sa faute : n’avoir pas ralenti sous les drapeaux  jaunes « doubles » ( ?) agités lors de l’abandon de Verstappen. Question : l’arrêt de la Red Bull sur le côté de la piste dans la longue ligne droite dégagée de Kemel incitait-il à une telle rigueur ? « Mais la piste était dégagée ! » se défendit vainement Raïkkonen. Cela dit, on serait content de connaître les enregistrements des autres F1 au même endroit pour savoir si Kimi a été le seul à rester à fond dans la montée. Cela nous étonnerait. En revanche, il a bien été le seul sanctionné.

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QU’EN PENSERAIT JIM CLARK ?

GP Belgique 2017 - Hamilton Podium @ DR

GP Belgique 2017 – Hamilton Podium @ DR

La 68e pole d’Hamilton égalant le « record » de Michael Schumacher le jour de son 200e Grand Prix, a suscité pas mal d’éloges justifiés pour l’Anglais. Néanmoins, on serait content de savoir comment réagirait Jim Clark, roi des pole positions en son temps. Lui qui en a signé 33 pour 72 Grands Prix disputés. Le calcul est simple à faire pour Hamilton : son ratio est de 34 pour cent. Celui de Jim Clark est de 45,8 pour cent. Preuve que les héros des Grands Prix existaient déjà bien avant Schumacher et Hamilton. N’en déplaise aux plus jeunes…

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